Gypse
Le gypse est un minéral composé de sulfate hydraté de calcium de formule CaSO 4,2 ainsi qu'une roche évaporitique. Le nom vient du latin gypsum, emprunté au grec γύψος, gypsos, de même sens.
Recherche sur Google Images :
Source image : www.monanneeaucollege.com Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Définitions :
- Sulfate de calcium hydraté, cristallisant dans le dispositif monoclinique et répondant à la formule CaSO 4, 2H 2 O. (source : nirgal)
Gypse | |
---|---|
Général | |
N° CAS | |
SMILES |
|
InChI |
|
Propriétés chimiques | |
Formule brute | CaSO4·2H2O |
Masse molaire | 172, 172302 g∙mol-1 H 2, 34%, Ca 23, 28%, O 55, 76%, S 18, 62%, |
Précautions | |
|
|
Phrases S | 22, 24/25, |
DL50 | > 10000 mg/kg rat oral |
CatégorieVII : sulfates, sélénates tellurates, chromates, molybdates, tungstates |
|
|
|
|
|
Couleur | de blanc à gris, quelquefois rosé |
Classe cristalline ou groupe d'espace | Prismatique A2 / a |
Dispositif cristallin | monoclinique |
Macle | Macle en fer de lance |
Clivage | parfait à {010}, net à {100} et {011} |
Fracture | Conchoïdale, quelquefois fibreuse |
Échelle de Mohs | 1.5-2 |
Éclat | Vitreux à soyeux, nacré |
|
|
Indice de réfraction | 1.522 |
Polychroïsme | aucun |
|
|
Densité | 2.31 - 2.33 |
Température de fusion | Devient de l'hémihydrate de 125 à 130 °C; Devient anhydre à 163 °C |
Fusibilité | Des feuillets se détachent à la calcination et fondent en libérant de l'eau |
Solubilité | Se dissout dans HCl chaud. 2 g/l dans l'eau à 20 °C |
|
|
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
|
|
Sélénite | nacrée, masse fibreuse |
Albâtre | grain fin, un peu colorée |
|
Le gypse est un minéral composé de sulfate hydraté de calcium de formule CaSO4, 2 (H2O) ainsi qu'une roche évaporitique. Le nom vient du latin gypsum, emprunté au grec γύψος, gypsos, de même sens.
Le gypse est un minéral particulièrement commun des séries sédimentaires et peut former des roches mono minérales.
Propriétés
- Dispositif cristallin : monoclinique
- dureté Mohs : 2-3
- poids spécifique : 2, 3-2, 4 (selon les impuretés)
- éclat : vitreux ou soyeux
- couleur : incolore, blanc, jaunâtre, de gris à noir, de marron à brun, de rose à rouge foncé... ),
Variétés
Le gypse peut cristalliser sous des formes particulièrement diverses. Les formes les plus connues sont les cristaux en pied d'alouette, ou le gypse saccharoïde (à aspect de sucre).
L'albâtre est une variété de gypse massif à grains fins ; elle est translucide. Elle s'oppose à la sélénite (pierre de lune), nommée aussi «spath satiné», qui est une variété en filons à structure fibreuse.
Les roses des sables sont des cristallisations lenticulaires de gypse dont la disposition rappelle les pétales de roses. Elles se forment par évaporation d'eau infiltrée. Ces cristallisations se rencontrent dans des terrains tendres (sable, argile), essentiellement dans les déserts.
Gisements naturels
Le gypse est un des minerais de sulfate parmi les plus communs. Il se forme généralement par sédimentation au cours de l'évaporation de lagunes d'eau de mer coupées de la mer, par la cristallisation des sels contenus dans l'eau. Il fait par conséquent partie des roches sédimentaires.
- quand le niveau des océans augmente, des lagunes se remplissent.
- quand le niveau baisse, ces lagunes sont coupées de la mer, son eau s'évapore et le gypse se dépose au fond.
Les dépôts de gypse sont recouverts ensuite par d'autres sédiments ou soumis à d'autres influences géologiques. Le gypse peut perdre les molécules d'eau retenues au cours de sa cristallisation pour donner naissance à l'anhydrite, non hydraté, (CaSO4), qui se retransforme lentement en gypse si elle entre à nouveau en contact avec l'eau.
Dans les gisements, selon les conditions, le gypse cristallise de différentes façons, formant surtout des cristaux plus ou moins grands.
En France d'importants dépôts de gypse se sont constitués il y a entre 100 et 200 millions d'années. 70 % des réserves se trouvent dans le Bassin Parisien, où l'extraction et la transformation du gypse emploient 3 400 salariés et génèrent un chiffre d'affaire de 740 millions d'euros. En 2005, 3, 1 millions de tonnes de minerais ont été extraits des carrières franciliennes[1] dont les principales sont aujourd'hui à Cormeilles-en-Parisis, Villevaudé, Vaujours et sous la Forêt de Montmorency, mais l'exploitation gypsière a marqué de nombreux autres sites, tels que le plateau d'Avron, la Butte-Pinson, la butte de Romainville...
Une curiosité : au Mexique, la mine de Naica héberge des crisaux géants de gypse pouvant atteindre 10 mètres de long. Le phénomène est expliqué par des conditions spécifiques de cristallisation particulièrement stables à partir d'eaux ayant dissout de l'anhydrite. [2]
Le gypse naturel tout comme l'anhydrite sont extraits soit à ciel ouvert soit en souterrain.
Sources anthropogéniques
Une source importante de gypse est la précipitation du calcium et du sulfate comme réaction parallèle dans des procédés industriels :
- la fabrication d'acides (acide phosphorique, acide citrique…) ;
- la désulfuration des gaz.
- la neutralisation des eaux acides (sulfurique) des industries du dioxyde de titane
Le gypse de désulfuration En Allemagne, la loi de 1983 concernant la protection contre les rejets toxiques dans l'atmosphère impose aux centrales thermiques à combustibles fossiles d'être équipées d'installations de désulfuration des gaz de fumée. C'est un procédé simple de traitement des fumées, reposant sur l'utilisation de chaux hydratée ou de lait de chaux (la production de chaux générant néanmoins de fortes émissions de dioxyde de carbone qui est un gaz à effet de serre). Les cristaux de gypse ainsi obtenus peuvent servir de matière première à l'industrie des matériaux de construction. Un procédé identique est utilisé pour le traitement des gaz acides issus de l'incinération des ordures ménagères.
Le phosphogypse La fabrication d'acide phosphorique conduit à des tonnages particulièrement importants de phosphogypse fréquemment déversé en mer, ce qui est source de pollution. De nombreuses études ont été menées pour le substituer au gypse naturel, surtout dans la fabrication de carreaux de plâtre. Le séchage de ces derniers s'est avéré prohibitif. Par contre, la fabrication de la variété "alpha" de l'hémihydrate du sulfate de calcium, obtenue par autoclavage en présence d'additifs minéraux permet d'obtenir des cristaux de taille nettement plus importante et dont le séchage est nettement moins cher.
Utilisation
Le gypse, comme l'anhydrite, est utilisé pour la fabrication du plâtre, dont la demande est croissante en raison du boom de la construction immobilière actuel.
Par chauffage, on obtient un sulfate hémihydraté qui après broyage forme un liant qui se réhydrate en gypse au contact de l'eau.
Engrais et amendement du sol, dans certaines conditions pédologiques. À la fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, le gypse de la Nouvelle-Écosse fut particulièrement recherché pour les champs de blé aux États-Unis.
Dans certains pays d'Afrique, les artisans travaillent le gypse (surtout les Touaregs) et la pierre de talc. La pierre est sculptée, polie, façonnée. Elle est ensuite fumée ou brûlée pour obtenir la couleur désirée (noire, brune, ... ). Elle est enfin gravée pour faire ré-apparaître le blanc de la pierre originelle.
Notes et références
Bibliographie
- Alfred Lacroix, Le gypse de Paris et les minéraux qui l'accompagnent (première contribution à la minéralogie du bassin de Paris) , Masson et Cie, 1897, 296 p.
- Christophe Auvray, Vieillissement et comportement rhéologique du gypse, Institut national polytechnique de Lorraine, 2003, 265 p. (thèse)
- Claude Demau, " Anisotropie diélectrique du gypse à 10 Ghz", Thèse OUH Université de Bordeaux1, janvier 1962
Liens externes
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.